A partir des derniers ans du siècle passé des différentes formes de commémoration des victimes du colonialisme ont été promu dans plusieurs pays du monde. En 1994 à Ouidah au Benin le projet La Route de l'Esclave est lancé par l'UNESCO pour briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage, en 1995 toujours à Ouidah au Benin la Porte du non-retour est inaugurée pour commémorer les victimes de la traite atlantique, en 2002 à Kingston en Jamaïque à l'entrée du Parc de l'émancipation est inauguré le monument Chanson de la rédemption avec un couple de Noirs qui émergent triomphants des horreurs de l'esclavage et en 2009 à Le Morne Brabant dans les îles Mauritius le Monument international La Route de l'Esclave a été inauguré pour commémorer les victimes de la traite indienne, pour ne citer que les principaux.

Dans cette dernière période les différentes formes de commémoration des victimes du colonialisme se sont multipliées. Le 23 décembre 2013 l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 2015-2024 Décennie internationale pour les personnes d'ascendance africaine, le 25 mars 2015 à New York dans le quartier général des Nations Unies l'Arche du retour est inaugurée pour commémorer les victimes de l'esclavage et de la traite atlantique, le 10 mai 2015 à Point-à-Pitre en Guadeloupe le Mémorial ACTe est inauguré pour commémorer la traite et l'esclavage et le 1er juillet 2015, au Parlement allemand vient proposée la motion Réconciliation avec la Namibie: reconnaître le Génocide!, toujours pour rappeler les principaux.

Les tentatives d'utiliser les commémorations pour éviter de Réparer ne manquent pas évidemment, c'est le cas de la France où le Président de la République François Hollande le 10 mai 2013 affirme l'impossibilité de la réparation en soutenant que ce qu'il a été il a été et que le seul choix possible c’est la commémoration, donc le 10 mai 2015 il inaugure le Mémorial ACTe et encore où l'association Mémoires et Partages le 1er avril 2015 rappelle à la "responsabilité" le CRAN à la suite de la proposition à la Commune de Bordeaux de constituer une Commission pour la réconciliation entre les descendants des familles d'esclavagistes et d'esclaves (heureusement à la suite du refus du maire de Bordeaux le CRAN le 9 mai 2015 a dénoncé pour crimes contre l'humanité le baron Ernest-Antoine Seillière, dont sa fortune est en bonne partie dérivée par la traite, en demandant des réparations).

Colonialisme Réparation se félicite des différentes formes de commémoration des victimes du colonialisme qui se sont multipliés dans la dernière période et invite tous les sujets actifs à partir de ce premier pas et continuer dans la direction de la Réparation des dommages du colonialisme, avec la condamnation, la réconciliation, les excuses et les réparations dues.